vendredi 30 septembre 2016

Aiglefin sauce brie et bouquets d'armoise






















Aiglefin sauce brie et bouquets d'armoise
Ingrédients
- 4 morceaux/filets d'aiglefin (ou une autre sorte de poisson blanc comme la sole, selon vos goûts)
- 3-4 échalotes  finement ciselées
- 1/2 tasse de vin blanc
- 1/2 tasse de fromage brie en dés
- 1/2 tasse de crème à cuisson 15% (ou 35% pour un goût plus onctueux)
- 2 cuillères à soupe de bouquets d'armoise d'Original
- Panure à l'anglaise (farine, œufs ou autre panure du marché), - beurre, - huile végétale, - sel et poivre au goût, Préparation
Pour le poisson :
Bien assécher le poisson, saler et poivrer au goût.
Mettre dans une assiette la farine et y faire rouler les morceaux de poissons
Battre 2 œufs et y tremper le poisson
Mettre du panko (ou autre chapelure) dans une assiette et y faire rouler les morceaux de poissons
Cuire le poisson dans un peu de beurre et d’huile (pour empêcher le beurre de noircir)
Pour la sauce :
Faire revenir les échalotes avec une noix de beurre. Lorsqu’elles auront une belle coloration, déglacer avec le vin blanc et laissez réduire au minimum.
Ajouter la crème, le bouquet d’armoise et le fromage brie.
Saler et poivrer au goût
Accompagnez d’une belle salade de roquette.







Congolais aux œufs frais


























Congolais aux œufs frais
Il vous faut pour 10 gros congolais, ou 12/14 petits : - 2 œufs (2 blancs et 1 jaune) - 90g de sucre blanc  - 125g de noix de coco râpée.
Préchauffez votre four th. 6(180°C), sortez les grilles du four pour y préparer en fin de recette les congolais.
 Dans un saladier, mélangez avec un fouet  le jaune d'œuf avec le sucre blanc jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Dans un autre récipient, battez les blancs au fouet, afin qu'ils soient mousseux. Incorporez les blancs au mélange jaune/sucre du saladier, puis mélangez le tout. Ajoutez la noix de coco râpée puis  mélangez le tout à l'aide d'une maryse jusqu'à ce que la noix de coco soit bien humide. Posez sur une grille du four une feuille en silicone ou une feuille de papier cuisson sur une plaque de pâtisserie sinon, et formez à l'aide d'une cuillère à café et de vos doigts de petites boules que vous poserez sur la feuille et que vous affinerez vers le haut pour leur donner la forme d'une petite montagne (voir photo des congolais dans le four). Enfournez pendant 15 minutes en surveillant en fin de cuisson la couleur des congolais.
Pour 25 congolais moyens, vous utiliserez le double donc : 4 oeufs (4  blancs et 1 jaune) - 180g de sucre - 250g de noix de coco râpée.










Lotte au miel et au vinaigre de cidre





















Lotte au miel et au vinaigre de cidre
Ingrédients pour 4 personnes 600 g de lotte 1 cuil.à soupe d’huile d’olive 1 noix de beurre 5 cl de vinaigre de cidre 1 cuil.à soupe de miel 1 échalote Quelques brins de ciboulette 10 cl de crème Sel, poivre
Etapes de préparation
 Détaillez la lotte en 4 tranches épaisses. Pelez et émincez l’échalote. Faites chauffer le beurre et l’huile dans une poêle et ajoutez les morceaux de lotte. Faites-les cuire 3 à 4 minutes de chaque côté puis réservez.
 Dans la même poêle, faites revenir l’échalote. Déglacez avec le vinaigre puis ajoutez le miel et la crème. Mélangez puis remettez la lotte dans la poêle. Salez, poivrez, arrosez le poisson avec la sauce, salez, poivrez, parsemez de ciboulette ciselée, laissez cuire encore quelques instants et servez bien chaud.
Astuce : servez avec du riz. Vous pouvez ajouter quelques câpres.









Crème pâtissière au four micro-onde






















Crème pâtissière au four micro-onde
Pour un quart de litre de crème, 25 cl de lait, 50 gr de sucre en poudre, 20 gr de Maïzena2 jaunes d’œufs,  
10 gr de beurre, 1 gousse de vanille (1 cuillère à soupe d’extrait de vanille pour moi)
Battre ensemble tous les ingrédients sauf le beurre dans un saladier
Mélanger à l’aide d’un fouet  manuel jusqu’à obtenir une préparation lisse et sans grumeaux.
Mettre le saladier au four micro-ondes, recouvrir du couvercle spécial micro-ondes et faire chauffer durant 2.30 minutes à 850 watts
Sortir le saladier au bout de ce temps. Fouetter à nouveau pour homogénéiser la préparation
Replacer le saladier et chauffer à nouveau 2.30 minutes
Sortir le saladier (attention c’est chaud) ajouter le beurre à la préparation, puis bien mélanger
Filmer au contact et laisser refroidir
Lorsque la crème est froide, placer la crème au réfrigérateur jusqu’à l’utilisation que l’on veut en faire.







Soupe froide de courgettes au Chavroux























Soupe froide de courgettes au Chavroux
Ingrédients : 1 belle courgette 1 grosse pomme de terre
1 cube de bouillon de volaille Knorr Quelques belles feuilles de basilic frais 1 grosse cuillère de fromage de chèvre Fleur de sel – Poivre au moulin
Comment faire ?
Eplucher la pomme de terre, la laver et la couper en morceaux
Laver la courgette puis la couper en morceaux.
Faire bouillir de l’eau et ajouter les légumes.
Ajouter le cube de bouillon et faire cuire jusqu’à ce que les pommes de terre soient cuites.
Prendre un mixer et mettre les légumes avec un peu de bouillon.
Ajouter le chavroux et 6-8 feuilles de basilic
Saler et poivrer puis mixer très finement.
Mettre la soupe dans un saladier, filmer et mettre au frais.
Servir en verrine si l’on veut. Décorer avec une sommité de Basilic

















Pour le dimanche 25 septembre 2016







Prédication sur la parabole du riche et du pauvre Lazare dans le royaume des morts
Pour le dimanche 25 septembre 2016
Le texte d’aujourd’hui « La parabole de l’homme riche et Lazare » est inspiré d’un conte égyptien connu des contemporains de Jésus. Dans ce récit un riche et un pauvre se retrouvent dans le royaume des morts et il est question de faire la balance respective de chacun, le pauvre est vertueux et le riche est alourdie de ces pêchés. L’un et l’autre seront jugés – et même peser car il s’agit d’une balance – en fonctions des bonnes et mauvaises actions. Lorsque Jésus s’adresse aux pharisiens et transforme ce conte en parabole, les auditeurs ont déjà une représentation en tête. Il s’agit d’un renversement des valeurs, une historie qui marque par son exemple. Au premier abord la leçon est plutôt banale : qu’une punition attend celui qui accumule ses richesses sans se préoccuper d’autrui. Qu’il y a un abîme qui sépare riches et pauvres. Dans l’évangile la parabole va prendre un sens plus profond.

Regardons de plus près l’homme riche, dont nous ne connaissons d’ailleurs pas le nom. Il est dit qu’il est somptueusement vêtu, qu’il tient des banquets avec des repas de fêtes tous les jours. Il vit dans une grande maison avec un portail au pied duquel Lazare se tient. Il est un exemple assez intemporel d’un homme riche et puissant. D’un maître qui a l’habitude de commander. Une fois arrivé dans le monde des morts, il ne trouve pas mieux à faire que donner des ordres : Ses ordres sont d’ailleurs déguisés en prières : Voici qu’il demande d’abord à Abraham de lui envoyer Lazare pour lui servir de l’eau, ensuite il souhaite que Lazare avertisse ses frères du malheur qui les attend. Il est assez antipathique dans sa manière de commander et de vouloir sauver les siens, ses proches, les déjà privilégiés. Il trouve le moyen de négocier même dans le feu. Enfin dans sa troisième requête, il demande à Abraham d’envoyer quelqu’un de chez les morts prévenir ses proches, qu’il est urgent de changer de comportement. Dans sa dernière prière il dévoile ce qu’il a compris dans Hadès, car la parabole a gardé le nom d’un monde des morts qui figure dans la légende duquel elle s’inspire.
L’homme comprend enfin ce qu’il n’a pas compris dans sa vie. Il ne faut pas attendre des miracles, mais œuvrer ici et maintenant pour l’avènement du royaume de Dieu. La parabole prévient ainsi qu’un comportement plus juste est nécessaire. Qu’un changement vers une vie véritablement bonne à partager est possible.











Aubergines grillées marinées à l'huile d'olive




















Aubergines grillées marinées à l'huile d'olive
Ingrédients : 2 aubergines coupées en deux 4 c-a-soupe d'huile d'olive 2 gousses d'ail hachées finement 2 c-a-soupe de persil haché 1 c-a-soupe de thym frais 2 c-a-soupe de jus de citron sel, poivre
Instructions
Couper les aubergines en deux. Faire 3 incisions sur chaque moitié d'aubergines.
Placer les aubergines dans un plat. Assaisonner les aubergines de sel et poivre. Arroser d'huile d'olive. Ajouter l'ail hache, persil et thym.
Couvrir d'un film plastique et laisser a température ambiante 2-3heures.
Préchauffer le four a 180 C (350 F). Faire griller les aubergines durant 45 minutes.
Sortir les aubergines du four les retourner, les arroser de jus de citron et les retourner au four pour 15 minutes en les arrosant de leur jus.
Disposer les aubergines sur un plat de service. Arroser de leur jus et servir aussitôt.











Sur cette pierre, je bâtirai mon église









Sur cette pierre, je bâtirai mon église
« Sur cette pierre, je bâtirai mon église » dit Jésus
(Matthieu 16:13-23 ; 1 Jean 1:1-5)
Et quelle est cette pierre de fondation ? Au début du récit, on pourrait penser que c’est la personne de Simon Pierre, mais le récit de l’Évangile se poursuit et Simon qui vient d’être si génial se révèle être quelque minutes plus tard exactement dans la pire attitude possible, qualifiée par Jésus de satanique, de destructrice au lieu de constructrice. Et pourtant, si Jésus donne à Simon le nom de Pierre qui se rapproche du mot « pierre » qui est utilisé pour la fondation de son église, c’est bien qu’il y a quelque chose dans ce qu’il fait ou qui lui arrive ici qui est fondamental dans le projet du Christ, dans son espérance pour l’humanité.
Alors quoi ? Il serait possible de penser que la pierre de fondation de l’église est la confession de foi de Pierre, cette connaissance sur Jésus comme Christ et fils de Dieu. Mais si l’essentiel était pour Jésus un certain savoir, il lui aurait suffi de le révéler clairement au lieu d’interdire ici aux disciples de répéter partout ce que Pierre a dit.
Pourtant, Jésus invite bien ici à un travail sur la connaissance et la réflexion. Cela part même de là, d’un sujet de réflexion que leur propose Jésus, un travail d’enquête : « Au dire des hommes, qui suis-je, moi, le Fils de l'homme ? » (Verset. 13)
Ensuite, le cœur de ce récit, relevé par Jésus avec éclat, c’est l’expérience de foi de Simon Pierre, qui a une révélation directe de Dieu. Qu’est-ce que l’Église aurait à voir avec cela ? Elle ne peut pas faire automatiquement partager à des gens une expérience de foi. Mais elle peut « préparer les chemins du Seigneur », aider à la rendre possible.
Dans cet itinéraire de Simon vers son instant de révélation divine, tout commence par cette enquête que Jésus propose à ses disciples : « Au dire des hommes, qui suis-je, moi, le Fils de l'homme ? » Cela conduit à rechercher un certain panel de réponses posées par des individus ou des groupes. La Bible est faite de cela, c’est un recueil d’interprétations sur l’intervention de Dieu dans notre histoire.
« Et vous, ajoute ensuite Jésus, qui dites-vous que je suis ? » Après le recensement des interprétations diverses possibles, il nous appelle à aller plus loin en interprétant ces interprétations, et en prenant position.
Ce travail là, sur les interprétations est un premier service que peut rendre l’église du Christ. Une première pierre de fondation, finalement. Même si ce n’est pas encore ce cœur de la foi qu’est la révélation directe par le Père qui est dans les cieux, c’est seulement un travail sur ce que nous révèlent des personnes de chair et de sang. Mais c’est déjà la foi que de faire cette enquête qui est la première pierre de la fondation. Car déjà dans cette recherche se creuse une recherche de Dieu, une curiosité, une gourmandise même, une espérance.
C’est déjà un bon point. Mais cette recherche apporte plus qu’une ouverture. Elle travaille sur cette magnifique collection d’interprétations de l’action de Dieu qu’est la Bible. C’est ce que Jésus appelle à faire ici, et l’église c’est cela, aussi.
Pourquoi la Bible ? Ces histoires anciennes se passent à des époques différentes, dans des circonstances particulières et nous ne sommes pas Jean-Baptiste, Jérémie ou Abraham... l’action de Dieu est toujours contextuelle, une réponse totalement individualisée et novatrice. Et comme le dit Jésus, Dieu n’est pas un simple héros dont on raconterait la geste, mais il est « le père qui est dans les cieux », autrement dit une source qui est d’une tout autre dimension que la nôtre, ce qu’il révèle ou accomplit n’est pas facile à raconter avec notre langage qui est fait pour rendre compte de ce qui est sur terre, dans notre univers. Par conséquent tout témoignage sur ce que Dieu aurait dit ou fait est toujours de l’ordre de l’interprétation, et non une transcription ou une vidéo. La Bible est une compilation précieuse d’interprétations particulièrement marquantes.
C’est ce que nous voyons dans la Genèse qui commence par deux, voire trois récits différents de la création par Dieu.
C’est comme cela que Jean présente son travail, dans sa première lettre, comme une interprétation de son expérience, ou de leurs expériences à lui et à quelques-uns de son groupe de travail : « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie... »
Jean rend bien compte de la difficulté et donc du statut de son texte quand il explique témoigner de « ce qu’ils ont contemplé de leurs yeux et touché de leurs mains de la Parole de vie ». Comment peut-on toucher une parole, et comment parler de ce que ressent une main par le toucher ? L’auteur doit interpréter l’indicible, quelque chose qui est de l’ordre du ciel avec des mots de la terre.
L’Église est riche d’une formidable bibliothèque d’interprétations de l’action de Dieu dans la vie des humains. Par la Bible, d’abord, et par deux ou trois mille ans d’interprétation de ces interprétations. Fondamentalement, le culte consiste d’abord à fouiller dans cette bibliothèque, peut-être à retrouver un de ces petits feuillets touchants qui sont insérés dans les Bibles de familles, une prière recopiée, une vieille feuille de sermon, une lettre d’anniversaire écrite par un frère à sa sœur lui souhaitant la bénédiction de Dieu...
A quoi cela peut-il nous servir de ruminer ces interprétations de l’action de Dieu dans des vies humaines particulières ? A ouvrir notre champ du possible. En effet, il est très difficile de saisir ce que l’on ne connaît pas, ce que l’on n’imagine même pas.
Comme Samuel qui ne comprend pas ce qui lui arrive quand Dieu lui parle, jusqu’à ce que le prophète Élie l’aide à le saisir, ce n’est pas facile. La personne athée ayant été élevée dans un milieu entièrement matérialiste n’en a que plus de mérite à saisir, puis à accepter ce qui lui arrive de Dieu. Si cette rencontre est particulièrement vive, au début, la personne se demande ce qui lui arrive et peut se croire folle, et puis non, cela passe et cette expérience devient pour cette personne une pierre de fondation. Si cette rencontre avec Dieu est plus diffuse, l’athée se dit que non, tout ça n’existe pas et donc que ce quelque chose qui le titille n’est pas important, sauf quand cela vient et revient, quand cela dure sur des dizaines d’années.
Creuser la Bible, interpréter ce trésor d’interprétations nous rend plus disponible pour voir ce qui pourrait nous arriver de Dieu, ne pas laisser encore passer notre chance, à la saisir, et à bien l’assimiler. C’est ainsi que Moïse, Zacharie ou Marie parlent ensuite de leur rencontre avec Dieu, ils le font avec des tissus de citations bibliques. Auraient-ils pu s’ouvrir à la visite de Dieu sans cette préparation de leur être à cet inattendu ? Peut-être oui, mais plus difficilement. Ces textes leurs donnent aussi un vocabulaire et une syntaxe pour interpréter eux-mêmes ce qui leur est arrivé de particulier.
Derrière chaque récit biblique il y a une expérience spirituelle d’un croyant qui est derrière les mots, les récits. Abraham n’a peut-être pas existé en tant que personnage historique, mais en tout cas derrière ce récit il y a un auteur qui dit son expérience de Dieu avec ce texte. Son expérience est subjective, particulière, comme l’est celle de Pierre en suivant Jésus. Toutes ces interprétations de ce qui leur arrive ouvrent nos schémas du possible avec Dieu.
Cette histoire de Pierre est son histoire, et il n’y a donc pas à culpabiliser si nous ne vivons pas la même. Pas plus que l’histoire de David qui est désigné par Dieu au prophète Samuel pour qu’il fasse de lui le prochain roi de préférences à tous ses frères apparemment bien plus excellents. Pourquoi ? Parce que c’était lui, à ce moment-là. Ce n’est pas notre histoire, et en même temps c’est possible que nous vivions quelque chose comme cela, à notre façon, d’être désigné et fortifié par Dieu pour une responsabilité particulière.
Après avoir intégré ces histoires, comme Jésus invite Pierre à le faire, elles sont là, dans un coin de notre mémoire, prêtes pour revenir et nous aider à interpréter ce qui nous arrive. Peut-être que ce que nous avons vu et touché de la main est une parole de Dieu, comme le dit Jean de façon imagée. Mais peut-être pas. Car tout ne vient pas de Dieu, parfois c’est juste notre tête ou nos sentiments qui se font un film. C’est à cela que sert aussi de ne pas rester seul dans ce travail d’interprétation de notre existence. Car, comme avec Pierre dans la 2e partie de ce récit, il peut arriver que nous ayons besoin des autres pour nous dire quand nous délirons.
Comme le dit Jean, il existe des paroles de Dieu qui se voient et se touchent, des signes de l’action de Dieu dans ce monde. Christ en est un formidable, mais il y a aussi de petits signes pour qui sait les voir. Ce sont nos petits buissons ardents.
Y a-t-il un risque de sur interpréter notre quotidien en étant dopé par ces récits bibliques et ces prédications qui ne cessent de les ruminer ? Comment gérer ce possible jamais certain ? Comment s’ouvrir à la révélation de Dieu sans s’éparpiller dans le n’importe quoi ?
Cela doit être fait avec humilité, parfois même avec humour, pour que cela reste intéressant sans devenir aliénant.
Par exemple, nous étions en début de cette semaine en soucis pour la garderie pendant le culte, nous demandant comment trouver quelqu’un pour la faire ce dimanche... Nous étions en train d’en parler au secrétariat quand je reçois un message sur mon téléphone d’une lycéenne qui me réponds qu’elle viendra avec joie au repas des lycéens de samedi prochain, et elle ajoute une phrase demandant si elle peut aider pour la garderie des enfants. Pile au moment où nous étions en soucis. Peut-être que c’est de la surinterprétation que d’y lire une intervention de Dieu, mais peut-être pas. Si cette interprétation comme un geste de Dieu était prise trop au sérieux elle pourrait être aliénante sous le poids d’une théologie où Dieu serait tout puissant et maître de l’histoire jusque dans ses moindres détails. Mais si c’est fait avec humilité, avec humour, pourquoi pas, comme une façon de regarder notre vie avec une perspective spirituelle, et que tout ce qui nous arrive contient un potentiel de sens.
Et se préparer à ce qui vient de Dieu, réellement. Car si Dieu n’envoie pas de messages sur notre téléphone, il est une source qui nous révèle une parole, il est une personne qui nous visite. Et là, on rigole autrement « Heureux es-tu Simon, fils de Jonas, car c’est mon père qui est dans les cieux qui t’a révélé cela, pas la chair et le sang. »
Simon aurait-il su décrypter le signe qu’est Jésus s’il n’avait médité avant l’histoire de Jean-Baptiste, de Jérémie, d’Élie et leur interprétation par ses collègues ? Peut-être pas. Mais là, il a été touché par Dieu.
Dieu ne parle pas avec des sons, Jean a raison, c’est plus une vision comme avec les yeux ou une perception comme avec les mains. Pierre interprète le signe, le transcrit dans les concepts et les mots de sa culture. C’est bien, c’est ce qu’il faut faire et c’est ce que Jésus lui demande.
C’est un autre des services que rend l’église de nous aider à travailler sur nos intuitions spirituelles. Souvent une prédication et un texte nous rejoignent étrangement et nous font comprendre la révélation reçue. Elle n’est pas tant dans la parole extérieure qu’est la prédication entendue. Cette parole ne serait qu’un exercice intellectuel sans cette parole intérieure que reçoit chacun, la « parole de la vie » dont parle Jean et qui vient du Père de Jésus-Christ, et qu’il convient d’interpréter.
Dans le travail spirituel, on peut recevoir plusieurs choses :
On prendre conscience de ce qui serait juste de faire pour nous à ce moment précis, c’est un peu comme le don de la Loi à Moïse sur le mont Sinaï, comme Pierre reçoit ici une mission
On peut entendre Dieu nous dire « tu es heureux » d’être toi, comme Jésus reçoit la révélation qu’il est enfant bien-aimé de Dieu, comme Marie reçoit la grâce, et Abraham la bénédiction. C’est recevoir l’Évangile.
On peut aussi progresser dans la connaissance de soi-même comme Simon reçoit de Jésus un nouveau nom qui fait de lui plus que le produit de son histoire humaine.
Mais enfin, dans l’expérience spirituelle, même en dehors de toute parole de vie reçue, ou ressentie, il y a la relation pure, qui a son importance essentielle même en dehors de tout contenu. C’est ici, dans cette histoire de Pierre, ces petiots mots qui reviennent ces tu et ces toi, ces je et ces moi de la rencontre personnelle entre Dieu et nous.
C’est le but de l ‘église de libérer chacun pour cela. Bien entendu, ce travail de l’église n’est qu’un travail sur terre, nous ne sommes pas Dieu. Mais comme le dit Jésus, il y a moyen ici soit de bloquer les gens soit de les libérer pour qu’ils se sentent autorisés, dignes, appelés même à voir leurs buissons ardents, entendre et même toucher eux-mêmes la Parole de vie. Nous avons ce pouvoir en tant qu’homme et femme de libérer ou de bloquer les autres. Et bien entendu, Jésus n’imagine pas une seconde que nous pourrions comprendre avoir le droit de bloquer les autres dans ce chemin. Dans la première des 10 paroles données à Moïse, Dieu se révèle comme libérateur. Et il espère nous créer à son image.
Le danger du croyant élevé au 7e ciel par Dieu, est de se prendre un peu pour Dieu sur les bords. Et de faire de notre interprétation de la Parole un savoir sur Dieu, d’en faire une Vérité éternelle prétendant connaître Dieu mieux que lui-même. C’est ce qui arrive à Pierre ici. Et cette suite du récit est utile, bien sûr. Et là aussi, l’église peut nous aider, si elle même ne se prend pas pour le Royaume de Dieu, mais simplement une rencontre entre croyants dans une belle diversité. Cela enrichi notre panel d’interprétations, et en même temps cela peut nous aider à ne pas confondre nos paroles humaines avec la parole vivante de Dieu. Et cela libère.







Paul, serviteur de Jésus-Christ








Paul, serviteur de Jésus-Christ

"De la part de Paul, serviteur de Jésus-Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer l'Evangile de Dieu"
Serviteur de Jésus-Christ... une parole qui fait contraste avec le temps présent, l'ambiance générale, comme avec la mentalité et les ambitions des hommes. Un serviteur, littéralement un esclave de Jésus-Christ – deux noms haïs et méprisés. Les disciples primitifs n'étaient-ils pas tous prêts à être martyrs dans les arènes, et ce serviteur de Jésus-Christ en premier lieu?... Et nous?
Esclaves de Jésus-Christ, portant aujourd'hui Son opprobre et vivant dans l'ignominie de Sa réjection... Sommes-nous conscients qu'il y a dans le monde deux propriétaires des âmes des hommes? Le premier est Satan, l'usurpateur, le second est Jésus-Christ, venu au monde non seulement pour nous sauver, mais pour nous racheter du milieu du monde, faisant ainsi de nous Ses esclaves, libérés du pouvoir de Satan, leur premier maître, afin que nous Lui servions de témoins.
Esclaves de Jésus-Christ, simplement cela. Comme la Sienne, leur apparence n'a rien qui puisse plaire. Esaïe 53:2. Mais à Ses yeux, Ses esclaves ont sur eux la beauté de la ressemblance avec Lui, ressemblance dans le don silencieux de soi-même qui finit par toucher les cœurs les plus durs et par les ouvrir. Alors, secrètement pour commencer, ceux qui sont esclaves du monde désirent aussi changer de maître et connaître cet autre Maître, Jésus-Christ.
Esclave de Jésus-Christ, serviteur volontaire! Comme l'esclave d'Exode 21:5, il dit: "J'aime mon Maître, ... je ne veux pas sortir libre." C'est parce qu'Il nous a aimés que nous L'aimons autant, et que nous appartenons volontairement à ce Maître qui a été crucifié pour nous.
Esclaves de Jésus-Christ. Ce terme fait partie d'un langage qui appartient à un autre monde que le nôtre, il vient du sanctuaire, il appartient à l'éternité. Car alors; ces esclaves de Jésus-Christ seront élevés au rang de rois et de sacrificateurs! Sur leur front les marques de la souffrance seront remplacées par une couronne, celles de la paume de leurs mains par des palmes. Et leurs pieds, portant aussi ces marques douloureuses, connaîtront enfin le suprême bonheur de fouler les rues d'or pur et transparent !








Pour moi, vivre c'est Christ








Je sais (dit l'apôtre Paul) que... Christ sera magnifié dans mon corps, soit par la vie, soit par la mort. Car pour moi, vivre c'est Christ et mourir, un gain.
Philippiens 1. 19-21
Pour moi, vivre c'est Christ
Celui qui fait cette déclaration vit-il dans un palais, jouit-il des plaisirs de la vie, est-il entouré de l'affection des siens ? Non, l'apôtre Paul est prisonnier des Romains. Quel est donc le secret de son bonheur et de sa force intérieure ?
Ce n'est ni une religion à laquelle il se serait rattaché, ni des règles morales qu'il respecterait c'est une personne qu'il aime. Voilà donc sa ressource intérieure au milieu de ses souffrances. Sa vie peut bien passer pour un échec aux yeux de ses contemporains. Peu lui importe il a trouvé en Jésus Christ la réponse à tous les besoins de son cœur.
Cette expérience n'est pas réservée aux apôtres. Elle est à la portée de tout croyant. Pour la réaliser, il faut vivre pour Christ et dans sa compagnie. Celle-ci nous aide à traverser les circonstances, non seulement sans qu'elles nous écrasent, mais encore en cherchant à plaire à notre Maître : le jeune dans ses études ou dans les contacts avec ses camarades, l'adulte au milieu des circonstances de la vie ou soumis à des tentations dans la maladie, le deuil, les problèmes de famille.
Si nous ne faisons pas cette expérience sur la terre, ce n'est pas au ciel que nous la ferons, car la vie de la foi aura pris fin. C'est sur la terre et au milieu des circonstances favorables ou adverses que l'occasion nous est donnée de magnifier le Seigneur en reproduisant, dans notre mesure, quelques caractères de sa personne.












jeudi 29 septembre 2016

Pansement de fortune









Ils ont pansés la plaie… de mon peuple légèrement, disant: Paix, paix! Et il n'y avait pas de paix.
Jérémie 6. 14
L'Éternel… c'est lui qui guérit ceux qui ont le cœur brisé, et qui bande leurs plaies.
Psaume 147. 2, 3
Pansement de fortune
C'est la fin de la journée, le tranchant d'un outil me blesse profondément. Je suis pressé; un bandage rapide devrait suffire à protéger la plaie… Mais bientôt l'infection est là et se propage sous ce pansement de fortune.
Il en est souvent ainsi dans le domaine spirituel. La plaie suggère le péché qui nous atteint tous. On peut la pensée légèrement en essayant de se discipliner et de choisir de meilleures orientations. On peut aussi faire confiance à une religion promettant une paix qui repose sur les différents credo de prétendus chefs religieux. On peut encore s'efforcer d'oublier le problème, comme un pansement cache une blessure.
Mais le prophète Jérémie conclut: “Il n'y avait pas de paix”. Le remède est même pire que le mal, il favorise la propagation de l'infection. On se persuade peut-être que tout finira par s'arranger: “Voyons! je ne suis pas plus mauvais qu'un autre; le bon Dieu finira bien par me sauver”. Cette attitude a le gros inconvénient d'être en opposition avec ce que déclare la Parole de Dieu: celui “qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui” (Jean 3. 36). Le seul moyen d'être guéri, sauvé, c'est de placer sa confiance en Jésus Christ, divin médecin de l'âme. “Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité” (1 Jean 1. 9). “C'est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes infirmités”(Psaume 103. 3).