La Roumanie préparerait-elle une intervention
militaire en Ukraine?
L’Ukraine
est au bord de la guerre civile. Une partition du pays entre l’ouest
pro-européen et l’est pro-russe n’est pas du tout exclue. La Roumanie est-elle
prête à intervenir et à protéger les Roumains du nord de la Bucovine, d’Hertsa
et du sud de la Bessarabie ?
L’Ukraine,
Ce pays artificiel, apparu sur les ruines de l’URSS, hétérogène, avec une
histoire d’à peine 24 ans, qui fait face aux revendications territoriales
roumaines, pourrait prochainement se déchirer en deux parties distinctes. Géré
dans la violence par l’administration Ianoukovitch, le conflit dégénère peu à
peu en guerre civile.
Cette
semaine, les violences kiéviennes se sont étendues aux régions occidentales de
l’Ukraine. Les bâtiments des administrations régionales ont été occupés par l’opposition
dans plusieurs capitales régionales. A Cernautsi, 500 personnes ont pris
d’assaut vendredi le siège de l’administration. Le président local Mihail
Gainiceru a été frappé au visage. Les manifestants ont pris le pouvoir au
niveau de la région de Cernautsi et ont fondé un « Conseil National de
Bucovine », formé par des membres de l’opposition, des représentants de la
société civile et des ONG.
Le
président Viktor Ianoukovitch a annoncé qu’il allait remanier son gouvernement
et qu’il abrogerait les lois spéciales visant les manifestants. L’opposition ne
renonce pourtant pas à sa principale revendication : la démission du
président Lanoukovitch.
Comme
une réconciliation semble impossible, des spécialistes en géopolitique du monde
entier n’excluent pas la scission du pays en deux états. Il est peu probable
que cela se passe dans le calme.
Dans
cette situation, la Roumanie devra intervenir, si nécessaire par la force, pour
protéger les Roumains vivant en Ukraine. En cas de manifestations violentes, si
le gouvernement ukrainien est incapable de maintenir l’ordre et de protéger les
Roumains, nous serons contraints à intervenir. L’Etat roumain ne doit pas
exclure, mais doit même préparer une intervention militaire dans le nord de la
Bucovine, à Hertsa, dans le sud de la Bessarabie et pourquoi pas en
Transnistrie.
Plus
tard, les habitants de ces territoires pourront s’exprimer sur leur souhait de
faire partie d’un nouvel état ukrainien ou, pourquoi pas, de réintégrer la
Roumanie. Nous comprenons tous pourquoi il nous faudra intervenir. La seule
question maintenant, c’est de savoir si nous sommes prêts !