samedi 23 juillet 2016

Toujours en train de se plaindre !



Toujours en train de se plaindre !
"La rhétorique du moment : "on savait que ça allait arriver", "ce n’est pas normal qu'on nous laisse comme ça", "mais qu'est-ce qu'ils attendent pour nous dégager ?" Les digues qui cèdent sous la conjonction de phénomènes météo extraordinaires, des giboulées plus généreuses qu'à l'accoutumée, des mesures jugées trop prudentes sur une pandémie dont certains semblent regretter le recul, du froid, de l'eau, des soucis et plus de sous! La société s'enfonce dans la dépression quand elle a la sensation que le confort auquel elle aspire lui est ôté -ou plutôt celui auquel elle s'habitue- celui de se réfugier derrière la responsabilité. Celle des autres. La faute à la consommation, la nouvelle économie qui nous gâte et nous préserve dans un cocon qu'elle a créé pour nous endormir et dans laquelle chacun finit par se laisser bercer. "Mon téléphone (tactile/machin chose avec plein de fonctionnalités qui ne servent à rien) ne marche pas ! Je réclame son remplacement et un cadeau de dédommagement" vocifèrent les uns à l'accueil de Carrefour. "Je juge cet avion pas fiable, j'exige de partir dans un autre" s'expriment 3 vacanciers français au retour de Sao Paulo en décembre dernier, "la pile que je vous ai acheté ne va pas dans mon réveil, alors comment on fait maintenant hein ?" dans le petit Photo-Store local... Putain mais c'est quand qu'on parle d'amour, de love-story folles et passionnantes? Mes parents vivent dans un petit village Corse d'une quarantaine d'habitants. Quand la crue emporte la moitié de leur jardin, ils n'en n'appellent pas à la responsabilité du maire car construire à côté de l'eau, c'est beau mais c'est risqué. Quand la neige les prive d'électricité pendant des jours et plusieurs fois dans l'année suite à des intempéries, ils ne rouspètent pas après ERDF ; ils gèrent l'ouverture du congélateur dans lequel sont entreposés des ingrédients simples et essentiels, ils allument des bougies et attendent. Ils marchent aussi qu’il faudra attendre la fonte de la neige avant de pouvoir circuler en voiture, la DDE s'occupant logiquement des grands axes afin de libérer le plus grand nombre. Oh, ils ont bien rouspété de manquer leur rendez-vous quotidien avec Pernet mais comme ils n'y verraient que des gens se plaindre des intempéries... La conscience et la reconnaissance de cette fatalité aux conséquences bien mineures au regard du vrai malheur leur donne une certaine philosophie dont notre société devraient peut-être un peu s'inspirer. Mais "prendre le temps de regarder et de penser" n'est l'adage que de ceux qui ont conscience de la valeur, les autres n'y songent pas encore... Alors si tu es d'accord avec ça, donne ton avis sur l'étiquette à poser sur les pots de miel (1 ou 2) sinon clique sur le bouton rouge et ferme ta bouche)

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