9 juillet 1944, entrée des
alliés dans Caen
Les Alliés avaient
prévu la libération de Caen dès le 6 juin 1944. Mais les 15 à 20 000 civils
caennais restés dans la ville devront attendre et souffrir 33 jours de plus
pour voir les premiers Canadiens et Britanniques arriver dans la cité normande.
Au cours de ce long mois, la ville fut sévèrement bombardée, notamment dans la
nuit du 6 au 7 juin et le soir du 7 juillet 1944, où 2 600 tonnes de bombes
furent larguées (environ 2 000 Caennais sont morts au cours des bombardements
de juin et juillet 1944).
Le 8 juillet, l’opération Charnwood débute. La
3e division d’infanterie canadienne, les 59e DI et 3e
DI britanniques s’emparent difficilement des villages au nord / nord-ouest de
Caen : Hérouville, Lébisey, Epron, Buron, Saint-Contest, Gruchy, Authie, Cussy,
Franqueville, puis l’abbaye d’Ardenne dans la soirée. Dans la nuit du 8 au 9,
les S.S. de la division Hitlerjugend reçoivent l’ordre de se replier sur la
rive droite de l’Orne. Dans la matinée du 8, la rue de Bayeux est bombardée
pour couper toute retraite aux Allemands. Ce bombardement fera 50 victimes.
Le 9 juillet, la 59e DI
(Staffordshire) chasse les derniers Allemands retranchés au nord de Caen, dans
le secteur de Galmanche, La Folie et Couvre-chef (cependant, cette division ne
rentrera pas dans la ville).
Dans le secteur canadien, les Glens, de la 9e
Brigade d’infanterie, sont désignés pour entrer les premiers dans la ville. Le
squadron C du Sherbrooke Fusiliers Regiment (27e régiment blindé de
la 2e Brigade blindée canadienne) accompagnera leur progression.
A 9h30, les 2e et 3e
batteries du SS.Flak.Abteilung.12, ainsi que la Divisionsbegleitkompanie
(compagnie d’escorte divisionnaire), quittent Saint-Germain-la-Blanche-Herbe
pour Vaucelles.
La compagnie D des Glens atteint Franqueville
sans rencontrer de difficultés. Un peu avant 10 heures, elle s’engage sur l’axe
Caen-Bayeux au niveau de Carpiquet. La colonne comprend également la compagnie
C des Glens, deux sections du Royal Canadian Engineers (génie), deux sections
du Camerons Highlanders of Ottawa (1 de mitrailleuses et 1 de mortiers), et
deux Sherman d’observation du 14e régiment d’artillerie.
L’accès à Saint-Germain est infesté de mines,
empêchant toute progression. Les sapeurs canadiens venus nettoyer le secteur
sont pris sous le feu ennemi et trois Sherman du Sherbrooke sautent sur les
mines. D’autres chars ouvrent le feu vers les maisons où sont retranchés les
S.S. Ces derniers fuient vers la Maladrerie. Les chars fléaux (Sherman Fails)
du 22nd Dragoons (appartenant à la 79e DB britannique) sont appelés
pour déminer la zone, cette opération permettant par la suite de dégager deux
couloirs délimités par des rubans blancs.
A 11h15, les Canadiens, positionnés en amont du
croisement des routes de Bayeux et de Carpiquet, subissent quelques tirs
d’artillerie. Ils arrivent cependant à la place du Planître et sont accueillis
par des rafales de mitrailleuses provenant de l’abri bétonné situé sur la
place. Le premier Sherman arrivant sur la zone est immobilisé par une mine,
mais le tireur du blindé parvient au premier coup de canon à neutraliser la
position.
Dix minutes plus tard, les Canadiens signalent
leur arrivée dans Caen. Les bataillons Highland Light Infantry of Canada et
North Nova Scotia Highlandeurs suivent la première colonne canadienne. La 16e
section (compagnie D) des Glens arrive devant la prison Beaulieu, rue du
général Moulin. Il n’y a pas eu d’opposition. Cependant, vers midi, la
progression dans cette rue devient difficile. Les S.S. utilisent mortiers et
mitrailleuses. Entre les rues Deslongchamps et Bernard Palissy, les Canadiens
subissent un feu nourri. Les chars ripostent, et deux autres forcent la grille
des Pépinières à la poursuite des S.S.
Vers 12h30, la compagnie D atteint la voie ferrée sur le boulevard Dunois. Au même moment, les blindés britanniques du Inns of Court se dirigent vers la rue d’Authie. Puis les Canadiens descendent la rue de Bayeux sur deux files1). Les chars dépassent le carrefour avec la rue Damozanne. Les S.S. ont déjà quitté le secteur, vus pour la dernière fois place des Petites-Boucheries, vers 11 heures (3 Panzer et quelques grenadiers de la Hitlerjugend).
Vers 12h30, la compagnie D atteint la voie ferrée sur le boulevard Dunois. Au même moment, les blindés britanniques du Inns of Court se dirigent vers la rue d’Authie. Puis les Canadiens descendent la rue de Bayeux sur deux files1). Les chars dépassent le carrefour avec la rue Damozanne. Les S.S. ont déjà quitté le secteur, vus pour la dernière fois place des Petites-Boucheries, vers 11 heures (3 Panzer et quelques grenadiers de la Hitlerjugend).
A 13 heures, les companies C et D des Glens
parviennent jusqu’à la place des Petites-Boucheries et poursuivent leur avancée
rue Guillaume le Conquérant et place Fontette. Quant aux compagnies A et B,
elles tournent à droite depuis la place, s’engagent dans la rue Caponière, puis
la rue du Carel et la promenade du Fort, et rejoignent la place Gambetta. Dans
ce secteur, un peloton de blindés se stationne boulevard Bertrand.
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