Agressions contre Hitler
Le 4 mars, le menuisier Kurt Lutter et quelques camarades
du KPD, parti communiste allemand, voulaient tuer Hitler en faisant exploser
une bombe lors d'un meeting de campagne électorale à Königsberg. Mais il furent
dénoncés et arrêtés la veille de leur tentative d'attentat, et finalement
libérés à la fin de l'année 1933 par manque de preuves
La tentative d'attentat de Dr.
Josef "Beppo" Römer échoua ; il essaya en 1942 de préparer d'autres
attentats, mais il fut exécuté en 1942 avec d'autres résistants.
Le groupe du Dr. Helmuth Mylius
essaya de commettre un attentat, mais ces hommes furent arrêtés avant de
pouvoir le réaliser ; on ne sait pas ce qu'ils sont devenus.
Le 4 juillet, l'étudiant juif
Helmut Hirsch voulut assassiner Hitler à Nuremberg, mais fut arrêté peu de
temps avant l'attentat. Il fut accusé de haute trahison, condamné à mort le 8
mars 1937 et exécuté le 4 juin 1937.
Le menuisier Johann Georg Elser, qui voulait à tout prix
éviter la guerre et mettre fin à la dictature, plaça une bombe le 8 novembre
1939 dans le Bürgerbräukeller à
Munich où Hitler commémorait chaque année sa tentative de putsch du 9 novembre
1923, et où le dictateur devait comme chaque année tenir un discours de 20h30 à
22h00. Elser régla le minuteur pour 21h20. Mais Hitler échappa à la détonation,
qui tua huit personnes, parce qu'il partit à 21h07 pour ne pas manquer son
train, car il n'était pas sûr de pouvoir utiliser son avion privé le lendemain,
en raison du brouillard. Elser voulait fuir en Suisse, mais fut arrêté par la
Gestapo à la frontière une heure avant l'explosion, en raison du contenu
suspect de ses bagages. A la mi-novembre, il fut transféré à Berlin, puis
interné dans les camps de concentration de Sachsenhausen et de Dachau. Peu
avant la fin de la guerre, le ministre du Reich Heinrich Himmler ordonna
l'exécution d'Elser, qui fut fusillé le 9 avril 1945 à Dachau
Le feld-maréchal Erwin Von
Witzleben, commandant en chef des territoires occupés de l'Ouest à
Saint-Germain, cherchait depuis 1940 à rallier des membres de l'état-major à
ses projets d'attentat. Il parvint à réunir entre autres le capitaine de
cavalerie Graf Von Waldersee, membre de l'état-major du commandant de Paris,
ainsi que le commandant Alexander von Voß et le capitaine Graf Schwerin von
Schwanenfeld, qui faisaient tous deux partie de l'état-major de von Witzleben.
Ils étaient en contact avec Goerdeler et Hassell, qui les encourageaient à
commettre l'attentat. Goerdeler se rendit à plusieurs reprises à Paris, afin d'assurer
au capitaine Graf Waldersee que toutes les mesures à accomplir lors du putsch
contre Hitler étaient mises en place et que l'on pouvait procéder à son
assassinat. Il était prévu d'abattre Hitler sur sa tribune, Place de la
Concorde, lors d'un défilé militaire sur les Champs-Élysées qui devait avoir
lieu en mai 1941. De plus, Graf Schwerin, officier d'ordonnance de von
Witzleben, était prêt à lancer une grenade sur Hitler si l'occasion se
présentait. Mais le dictateur annula au dernier moment le défilé militaire à
Paris et ne vint pas.
Beppo Römer tenta à plusieurs
reprises de 1941 à 1942 des attentats à Berlin.
Les généraux Hubert Lanz et Hans
Speidel et le colonel Hyazinth Graf von Strachwitz décidèrent au quartier
général du groupe d'armées B à Walki en Russie, d'arrêter Hitler à l'aérodrome
de Poltawa avec un contingent soigneusement choisi de la division blindée sous
le commandement de von Strachwitz, et de l'abattre en cas de résistance, avec
laquelle il fallait bien évidemment compter. Le feld-maréchal Rommel était
également informé de ces plans, mais il était alors en Afrique. Mais Hitler
atterrit contre toute attente à Saporoshe et non à Poltawa.
Le 13 mars 1943, Hitler était à
Smolensk. Pendant le dîner, Henning von Tresckow, chef d'état-major de la
deuxième armée, demanda à Brandt, un colonel accompagnant Hitler, de bien
vouloir acheminer à Berlin un petit paquet soi-disant destiné au colonel
Stieff. Le paquet, contenant apparemment deux bouteilles de Cointreau,
dissimulait une bombe composée de deux mines et d'un détonateur à acide. Quand
Hitler partit prendre son avion, accompagné par Henning von Tresckow, Fabian
von Schlabrendorff alla lui aussi à l'aérodrome avec le paquet d'explosifs.
Lorsqu'il fut sûr que Brandt montait dans le même avion qu’Hitler,
Schlabrendorff appuya sur le paquet pour briser l'ampoule d'acide, puis donna
le paquet d'explosifs à Brandt. La bombe était réglée de manière à ce qu'elle
explose au bout de 30 minutes, mais Hitler atterrit sans problème deux heures
plus tard. Les conspirateurs en informèrent alors le groupe putschiste à Berlin
et récupérèrent le paquet avant qu'il n'explose. Il s'est avéré que le
détonateur avait fonctionné correctement ; on présume que la bombe n'a pas
explosé en raison du froid.
Après cet attentat échoué, Rudolph
Christoph Freiherr von Gersdorff fut prêt à sacrifier sa vie en tuant Hitler au
moyen de mines qu'il avait dissimulées dans les poches de son manteau.
C'étaient les deux mines anglaises qui avaient été auparavant cachées dans l'avion
d’Hitler, avec le seul détonateur adaptable que les conspirateurs aient pu
trouver, et qui devait faire exploser la bombe dix minutes après son amorçage -
il était impossible de procéder différemment. L'attentat devait avoir lieu lors
d'une exposition à Berlin, mais il échoua en raison du départ prématuré de
Hitler, qui n'est resté que deux minutes regarder l'exposition, avant de sortir
du bâtiment pour parler avec des soldats blessés. Von Gersdorff, qui ne pouvait
pas suivre Hitler sans être suspecté et arrêté immédiatement par la garde
personnelle du dictateur, dut alors désamorcer les mines.
Claus Schenk Graf von Stauffenberg,
le lieutenant Fritz-Dietlof Graf von der Schulenburg, le lieutenant von Kleist
et le capitaine Axel Freiherr von der Bussche-Streithorst voulaient tuer Hitler
le 11 février en faisant exploser une bombe lors d'une présentation d'uniformes
dans la Wolfsschanze, le "Rempart des loups", le
quartier général d'Hitler. Von der Bussche était prêt à dissimuler l'explosif
dans la poche agrandie de son pantalon, à déclencher le détonateur et à se
jeter sur Hitler pour l'empêcher de fuir jusqu'à l'explosion. Il devait
utiliser un détonateur de grenade avec un mécanisme de retardement de 4,5
secondes qui était bruyant, mais il pensait pouvoir couvrir le bruit en faisant
semblant de tousser pour s'éclaircir la voix. Il avait également un long
couteau caché dans sa botte, au cas où le détonateur ne fonctionne pas.
L'attentat échoua, car la présentation d'uniformes ne put avoir lieu, étant
donné que le matériel à présenter avait brûlé dans le train qui le transportait
lors d'un bombardement allié.
Le 11 mars, Claus Schenk Graf von
Stauffenberg et son entourage chargèrent le capitaine de cavalerie Eberhard von
Breitenbuch de tuer Hitler à coups de feu lors d'une réunion au Obersalzberg, où von Breitenbuch, en
tant qu'officier d'ordonnance, avait l'une des rares opportunités de pouvoir
approcher le dictateur. Mais l'attentat échoua en raison des mesures de
sécurité renforcées : en dernière minute, il fut décidé d'interdire la présence
des officiers d'ordonnance.
Claus Schenk Graf von Stauffenberg
voulait faire un attentat à la bombe contre Hitler dans la Wolfsschanze le 6 juillet, mais ni
Hitler ni Göring ne purent venir.
Enfin se présenta l'occasion tant
attendue pour l'attentat, et von Stauffenberg fit sauter la bombe dans le
quartier général d'Hitler le 20 juillet. Mais Hitler survécut, et les conjurés
furent exécutés.
Romano
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