mercredi 13 novembre 2013

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Guerre de 1940, extrait de texte
Publié le 13/11/2013 à 05:45 dans Histoire raconté - Ajouter un commentair

Guerre de 1940, extrait de texte
Cette décision (de remplacer Corap) est prise par Gamelin qui pense que le chef de la IX° Armée, dépassé par les événements qu'il vient de subir, est inapte à continuer la bataille. Il le remplace par Giraud qui arrive des Flandres où il n'est plus utile.
La percée allemande a eu lieu à la charnière entre la IX° et la II° armée, là où personne ne l'attendait !
Dans la région de Sapogne et de Donchéry, les soldats français, surpris à l'improviste, refluent en désordre. Qui sont-ils ces soldats ? Des artilleurs pour la plupart, des unités de forteresse, ou des unités de série "B" composées de réservistes âgés, peu instruits, mal entraînés, sans armement antichars ou presque !
Le colonel de Bardies note:
" Il faut préciser que beaucoup de nos artilleurs des échelons arrières n'ont absolument aucune arme. Dans une armée, où les calculs furent faits très sérieusement, on a trouvé que sur un total de 6 divisions, 15.000 hommes n'avaient aucun moyen de défense: ni fusil, ni revolver, ni poignard."
Imaginez maintenant que toute la zone du 10ème corps de la 2eme armée soit enfoncée. Que voit-on ?
La 9eme armée se fait prendre sur son flanc droit et la route de paris semble quasi-ouverte.
Mais après la percée de Sedan, les troupes blindées allemandes vont faire un virage à 90° et c'est la 9e Armée qui va prendre toute la force de 7 panzers divisions sur elle. Elle se fait rapidement disloquer et ouvre une brèche dans le dispositif Français jusqu'a la manche.
Sur l'affaire CORAP , je dispose de la copie d'un ouvrage de 1941 " la vérité sur l'affaire corap" de Paul Allard que je n'ai malheureusement pas lu , mais qui peut donner des éléments de réponse sur ce sujet . C'est un petit ouvrage d'une cinquantaine de pages, que l'on peut trouver a Vincennes .
Les 12 et 13 mai 1940. Récit du colonel Pierre Le Goyet "La Bataille des Ardennes"
" ... Guderian est en avance de 24 heures sur le plan prévu. Chez les Français, devant cette situation, le général Huntziger décide pour la journée du 12 de manœuvrer en retraite pour se replier finalement derrière la position de résistance. Sur la Semoy, les Français résistent bien à Bouillon, mais ne peuvent empêcher la traversée malgré l'intervention remarquable de l'aviation franco-britannique.
Si les Français résistent bien aussi sur la ligne des "Maisons fortes", ils sont obligés, face à la pression allemande de repasser la Meuse, et vers 18 heures, tous les ponts sautent.
Le général Huntziger a remanié son dispositif, la 71ème DI est introduite entre la 55° et la ° DINA. Cette décision amène un enchevêtrement d'unités se relevant, se déplaçant, modifiant les plans de feux, les systèmes de transmission, en créant fatigue, énervement, inquiétude. Les circonstances psychologiques ne peuvent être plus mauvaises.
Au soir du 12 mai, la 2° PZD est en retard, tandis que les autres sont face à leur objectif. Va-t-on l'attendre ?
Le général Guderian ne le pense pas et il donne les ordres suivants:
- La 1ère PZ, chargée de l'effort principal, franchira la Meuse entre Claire et Torcy, traversera la première position française et s'emparera des hauteurs du sud pour atteindre la ligne Chémery-Chaumont.
- La 2ème PZ traversera la Meuse à Donchéry, pivotera à 90° vers l'ouest et se portera au-delà du Canal des Ardennes.
- La 10° PZ franchira la rivière entre Sedan et Bazeilles et occupera les hauteurs entre Pont-Maugis et Noyers-Pont-Maugis.
Suivant un bombardement aérien continu et massif le passage de la Meuse réussi pleinement à la 1ère PZ; Fresnois est enlevé, le Col de la Boulette, le bois de la Marfée atteints, la progression vers Cheveuges et Chemery entamée. Le 2° et 10° PZ, réussissent à passer malgré quelques revers subis...
Dans les poches ainsi créées, la situation des unités allemandes seront très critiques si les Français contre-attaquent. Mais le peuvent-ils ?
Au matin du 13 mai, l'attaque allemande s'est produite sur le point le plus faible, contre deux divisions de série "B", avec un armement antichars déficitaire, et où l'intervention des réserves était la plus difficile en raison de leur éloignement.
Vers 11 heures, 
les Stukas, protégés par la chasse, piquent, font hurler leurs sirènes, bombardent les PC, les positions d'artillerie, les observatoires, détruisent blockhaus, casemates, réseaux téléphoniques. Il faut des nerfs solides pour garder ses esprits.
Vers 15 h 30, sous la protection de l'aviation et du feu de leurs chars, sapeurs et fantassins franchissent la Meuse sur des canots pneumatiques à Bellevue, Gaulier, Wadelincourt...
C'est en fin d'après-midi que se produit à Bulson un phénomène extraordinaire: la panique s'empare de quelques unités, et tel un raz de marée se propage vers le sud: 
"Les chars sont à Bulson !" est le cri qui se répercute, d’où la fuite du colonel De Gaule vers l’Angleterre.
Romano

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