jeudi 7 novembre 2013

La bataille des Ardennes

La bataille des Ardennes
Belgique
Les forces en présence
Hitler avait pour plan de reprendre Anvers afin de couper le XXIe groupe d'armées de

Montgomery
des troupes du général Bradley. Eisenhower se retrouva donc opposé au maréchal Gerd Von Rundstedt qui était le commandant en chef de deux groupes d'armées allemands sur le front occidental, mais celui-ci fut remplacé par Model à la fin de la bataille. Pour cette opération les Alliés mobilisèrent sept divisions blindées, huit divisions d'infanterie et deux divisions de parachutistes, prises dans les Ière et IIIe armées américaines, soit
au total 400 000 hommes et 1 100 chars. Ces troupes furent opposées à neuf divisions blindées et quatre divisions d'infanterie (comprenant la Ve
Panzerarmee SS, la Ve armée blindée et la

VIIe
armée allemande), ce qui représentait une force de 250 000 hommes et 1 000 chars
La préparation
Afin d'arrêter la progression alliée et de reprendre le port d'Anvers, Hitler décida de lancer une grande offensive. Cette offensive avait aussi pour but de chasser les Alliés de Hollande. Ce qui lui aurait permis de forcer Churchill et Roosevelt à négocier un cessez-le-feu. Toute personne apte au combat fut envoyée sur le front, des vieillards aux Jeunesses Hitlériennes (il s'agit là des fameux Volkssturm, littéralement "colère du peuple", constituée de toute personne capable de tenir une arme) ; leur instruction militaire était des plus basiques. Les cadences de montage de chars furent accélérées sous l'ordre d'Albert Speer (ministre de la production). Le maréchal Göring, quant à lui, fit transférer 1 500 appareils vers le front occidental. Cependant, après les pertes des champs pétrolifères roumains, les Allemands manquaient de carburant. À ce titre, Von Rundstedt recommanda d'effectuer une seule offensive qui se limiterait à la Meuse
Hitler ne l'écouta pas et ordonna l'offensive générale. Il comptait sur le mauvais temps (qui devait clouer l'aviation alliée au sol) pour s'emparer des réserves de carburant des Alliés. Il savait également que les Anglais et les Américains ne pensaient pas les Allemands capables d'une contre-offensive d'envergure.
Cette opération fut gardée dans le plus grand secret, à un tel point que seuls quelques généraux en furent informés. Tout était organisé dans la perspective du secret, les hommes et le matériel furent acheminés la nuit, couverts par le bruit d'avions allemands qui survolaient le front. Le général Model fut chargé d'organiser cette offensive.
Quatre de ses armées prirent position entre Monschau au nord et Echternach au sud. Ces troupes avaient pour objectif de détruire le 8e
corps d'armée américain, dirigé par le général Middleton.
Au nord, la VIe Panzerarmee SS du général

Sepp
Dietrich (cinq divisions blindées et cinq d'infanterie) devait briser le front américain près de Saint-Vith (qui formait un nœud de communication), afin de franchir la Meuse à Liège et de s'emparer d'Anvers, et donc par la même occasion des réserves de carburant des Alliés. À sa gauche se trouvait la Ve
armée du général Hasso von Manteuffel, qui devait s'emparer de Bastogne (carrefour ferroviaire et routier de la région), puis de passer la Meuse entre Liège et Namur avec pour objectif final d'occuper Bruxelles. Au sud se trouvait le général Ersnt Brandenberger avec sa VIIe armée qui avait pour mission spécifique de retenir la IIIe armée de Patton. La XVe armée du général

Gustav Von
Zangen se vit confier l'aile droite du front.
Le succès de cette opération dépendait entre autres de la désorganisation des Alliés.
Pour ce faire, le colonel Otto Skorzeny, homme de main sans scrupules d'Hitler, habilla ses forces spéciales d'uniformes américains et leur ordonna de désorganiser la signalisation routière, de détruire les câbles téléphoniques et d'effectuer toutes sortes d'actes de sabotage. Après qu'un des soldats allemands déguisés fut découvert, les Américains furent contraints de procéder à moult contrôles d'identités et de poser aux suspects des questions pièges, allant, par exemple, des scores de base-ball au nom du chien de Roosevelt. 1 000 parachutistes furent également largués près de Malmédy afin de soutenir les armées déjà présentes
L'offensive allemande et la contre-attaque américaine
Le 16 décembre 1944, vingt divisions allemandes attaquèrent les six divisions alliées. Le 8e corps du
général Middleton fut enfoncé par les blindés allemands. Ces derniers réussirent à effectuer une percée dans les lignes de la Ve armée américaine,
mais les blindés de Dietrich furent grandement ralentis par la VIIe armée blindée américaine placée à Saint-Vith. Grâce au soutien de la VIe
Panzerarmee SS, Manteuffel put progresser très rapidement. Le même jour, un V2 s'écrasa sur le cinéma Rex de l'avenue de Keyser à Anvers. Il tua 567 personnes, dont 296 soldats alliés, sur les 1 200 spectateurs présents dans la salle de projection. Ce V2 avait été tiré depuis la base d'Enschede aux Pays-Bas, base distante de 200 km seulement
En réponse à cette attaque, Eisenhower envoya toutes les forces blindées en direction des Ardennes. La 101e division aéroportée fut
également envoyée sur le front, mais en camions (les avions étant cloués au sol à cause des mauvaises conditions météo). Les parachutistes arrivèrent à Bastogne le 19 décembre, où ils vinrent renforcer la 10e

division blindée américaine. Durant le siège, les Allemands sommèrent les Américains de se rendre. Le général Anthony Mac Auliffe répondit par ce court message devenu célèbre : "À l'intention du commandant allemand : Nuts ! (des clous !) Le commandant américain.".
Ce texte fait preuve d'une incroyable désinvolture, car les Américains étaient, en fait, dans une situation plus que précaire à Bastogne comme ailleurs. Les deux divisions américaines de Bastogne repoussèrent toutes les attaques allemandes jusqu'au 26 décembre, date à laquelle une colonne de la IIIe armée de Patton parvint à briser
l'encerclement de la ville. Pendant ce temps là, 8 000 des 22 000 soldats Américains de Saint-Vith furent tués, blessés ou fait prisonniers, et les Américains durent battre en retraite.

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