jeudi 14 novembre 2013

Opération Barbarossa (suite et fin)

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Opération Barbarossa (suite et fin)
3° Plan d'invasion allemand.

Le comportement absurde et honteux de Joseph Staline lui-même a largement contribué aux futurs succès de la Wehrmacht sur le front de l'Est, durant le premier semestre. En 1936-1938, le maître du Kremlin a pour ainsi dire, au cours de la période "des Grandes Purges", littéralement "décapité" tout ce que la société russe comptait d'intellectuels, ainsi que les élites dirigeantes du gouvernement et de l'armée. Environ deux millions de personnes, accusées d'être "ennemis du peuple", sont arrêtées. 740000 d'entre-elles exécutées, le reste est envoyé au Goulag.
L'Armée Rouge n'y échappe pas: 13 commandants d'armées ou de district sur 15, 8 amiraux sur 9, 50 commandants de corps d'armée sur 57, 154 commandants de divisions sur 186, et même 41 commissaires politiques sur 44, disparaissent. Au total, plus de 30000 officiers soviétiques sont exécutés et remplacés par des militaires médiocres.
En été 1940, lorsque surgissent des désaccords avec l'Union Soviétique au sujet de la situation dans les Balkans, notamment l'annexion de la Bessarabie et de la Bukovine du Nord (60000 km² de Roumanie) par l'URSS, l'option de l'invasion des territoires à l'Est apparaît à Hitler comme l'unique solution envisageable et inéluctable.
En juin, après sa victoire sur le front Ouest, et convaincu que la Grande-Bretagne, qui se retrouve seule, demandera bientôt la paix, il annonce que ses forces ont désormais les mains libres pour accomplir son objectif principal: l'anéantissement du bolchévisme.
Exalté par ses victoires militaires en Pologne et sur le front Ouest, il sous-estime grandement le potentiel de l'Union Soviétique, et surestime ses propres troupes. Hitler est alléché par les bénéfices politiques, économiques et industrielles qu'il pourra en retirer:
- Après la conquête de l'URSS, il pourra démobiliser une partie de l'armée pour combler la main d'œuvre ouvrière insuffisante.- L'Ukraine deviendra un territoire appréciable pour l'agriculture.- L'utilisation de la main d'œuvre soviétique, abondante, comme travailleurs forcés, augmentera encore le potentiel industriel du Troisième Reich.
- La défaite de Staline isolera encore un peu plus la Grande-Bretagne. L'armée allemande, désormais les mains libres sur le front Est, pourra se consacrer entièrement au front de l'Ouest.
- Le pétrole du Caucase un élément vital pour l'effort de guerre. Albert Speer, Ministre de la Production, au cours d'interrogatoires après la guerre, explique que ce besoin constitue la principale motivation pour envahir l'URSS.
Le 5 décembre 1940, l'état-major militaire allemand (OKH) donne à Hitler la première ébauche des plans d'invasion de l'Union Soviétique. Celui-ci les approuve. Durant ce mois de décembre, Joseph Staline, qui a lu Mein Kampf, demande aux militaires soviétiques de se préparer à repousser une attaque allemande. Mais selon lui, Hitler a besoin d'au minimum quatre ans pour se préparer à affronter l'Armée Rouge, et donne à celle-ci deux ans pour se préparer elle-même.
Le 18 décembre 1940, Hitler signe sa Directive n°21 et les plans sont désignés du nom de code d'"Opération Barbarossa", en référence au surnom de l'empereur germanique Frederick II (surnommé "Barbe Rousse"): "La Wehrmacht doit être prête à écraser l'Union Soviétique en une campagne rapide". Le déclenchement de Barbarossa est fixé au 15 mai 1941.
Certains de ses généraux sont cependant rétissants et craignent de commettre la même erreur que lors de la Première Guerre mondiale: l'ouverture d'un second front et la division des forces allemandes. En automne 1940, ils adressent à Hitler un mémorandum sur les "dangers d'une invasion de l'Union Soviétique". Mais Hitler balaie leurs objections et s'en tient au plan fixé.
Romano

 

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