lundi 25 novembre 2013

Le témoignage de Gilbert Massé


Le témoignage de Gilbert Massé

(Alias Josué Matthieu)

Le témoignage de Gilbert qui a vécu la guerre de 39-45

Gilbert Massé a vécu la guerre de 1939, il était alors âgé de 6 ans, à 1945, il est né le 6 mai 1939 dans un petit village du département de la Mayenne (53)

En septembre 1939 la guerre a commencé et son père (officier dans l’armée) a été appelé pour rejoindre l’armée, il est d’ailleurs allé en Allemagne (et fut ensuite prisonnier des allemands pendant 2 ans).
Gilbert et sa famille ont été envoyés dans le département de l’Aine (près de la frontière belge) chez ses grands-parents. Quand les Allemands ont envahi la Belgique et contourné la ligne Maginot et envahi l’Aine ils ont été obligés de fuir et ils sont partis "à l’aveuglette" sur la route pendant quinze jours à trois semaines, et ont subi sur la route les bombardements des allemands. Cet épisode douloureux s’appelle l’exode.
Il y a ensuite eu le cessez-le-feu, ils se sont donc arrêtés à Laval et sont retournés dans l’Aine, où ils ont retrouvé leur maison vide sûrement dépouillée par les Allemands. Plus tard, le père de Gilbert a été libéré et a été mobilisé dans une caserne à Lyon. (Caserne, le bon repos)

Les résistants étaient déportés en Allemagne dans des camps en cachette, car personne n’était au courant que les Allemands faisaient ça.
À partir de 1944, les Allemands qui occupaient la France deviennent de plus en plus cruels car ils pensaient que les Américains allaient débarquer. De plus, les maquisards faisaient sauter les trains et les Allemands faisaient des représailles dans les villages (par exemple à Oradour-sur-Glane).
Lors du débarquement, les Anglais et les Américains détruisaient aussi des villes en bombardant les forces allemandes qui s’y trouvaient. Gilbert raconte qu’il a vu des avions explosé, pas loin de chez lui et des Anglais descendre avec des parachutes. La vie à cette époque était particulièrement difficile, un jour, avec sa mère, ils allèrent au ravitaillement dans une ferme qui se trouvait à quelques distances de leur maison, afin d’acheter des œufs et quelques volailles, ainsi que du beurre. La fermière, Madame Huon, leur donna quelques côtelettes de porc, en effet, son mari venait de tuer un cochon.  Mme Huon venant de traire ces vaches, elle nous offrit une grande timbale de lait encore tout chaud, ainsi qu’une miche de pain blanc, cuite par ses soins, car ces fermiers avaient un four. Il faut dire que le pain acheté dans l’épicerie du village avait une couleur grise, la farine étant de mauvaise qualité.

Mes questions posées à Gilbert:

Comment les gens étaient t-ils informés de la déclaration de guerre ? Pour être informé de la déclaration de guerre il y avait la radio, mais tout le monde n’en avait pas dans ce temps là, un ordre de mobilisation pour les soldats (qui savaient où ils devaient se rendre grâce à leur livret militaire) et les affiches dans les villes et les villages (les maires et les gendarmes les affichaient). Que mangeait-on ?

On ne mangeait pas de sucreries, il y avait des tickets de rationnement où il y avait la dose de nourriture à donner à chacun, juste de quoi ne pas crevé de faim.
Il y avait aussi ce qu’on appelait le "marché noir", il s’agissait d’un marché parallèle au marché officiel fait par les gens qui avaient des réserves et qui les vendaient très cher aux gens qui avaient faim.
Les allemands, de vrais sauvages,  réquisitionnaient de la nourriture chez les français sans payer. Les gens de la ville venaient chercher de la nourriture dans les fermes à la campagne, on appelait ça l’approvisionnement.

Massé Gilbert

 

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