vendredi 15 novembre 2013

Invasion de la Belgique en 1940


Invasion de la Belgique en 1940

Le 10 mai 1940 à partir de 4h du matin, sans aucune déclaration de guerre, les Allemands lancèrent leurs bombardiers (IVe Fliegerkorps) en vagues serrées sur les aérodromes, les gares et les nœuds de communication belges (la gare de Jemelle fut le premier site bombardé). En quelques minutes la moitié de l'aviation belge fut réduite à néant, la plupart des appareils détruits au sol. Les troupes terrestres allemandes passèrent la frontière entre Malmédy et Burg Reuland et furent rapidement engagés par les Chasseurs ardennais. Pendant ce temps les planeurs allemands déposaient dans le dos des Belges 400 parachutistes. Les bérets verts (Chasseurs ardennais) se montrèrent cependant à la hauteur et annihilèrent les parachutistes et contenirent les troupes allemandes et stoppèrent pendant 5 heures une colonne de Panzers.

Les parachutistes allemands prirent leur revanche en prenant 2 ponts sur le canal Albert et en capturant le fort d'Eben-Emael, un exploit retentissant. Les Allemands dans un premier temps trompèrent les Belges en larguant de faux parachutistes (en fait des mannequins) pour attirer leur feu pendant que des planeurs déposaient les vrais parachutistes près de leur objectifs, voir dans le cas du fort directement dans celui-ci ! Le fort résistera jusqu'au 11 mai. Cet exploit avait été bien préparé en fait par les Allemands avec notamment des maquettes précises du fort. Le fort d'Eben-Emael était un verrou important et incassable pour tout attaquant, du canal Albert à Maestricht. Cette monstrueuse forteresse était insensible aux pièces d'artillerie lourdes et aux bombardements et à tout autre assaut classique, le choix des parachutistes fut donc judicieux (le seul possible en fait).

Pendant ce temps le gros de l'armée allemande n'était pas restée sans rien faire et les premiers panzers franchirent le canal Albert le même jour vers 17h. Les Belges également ne restèrent pas sans rien faire face à l'avancée allemande, mais la Luftwaffe stoppa net toutes leurs contre-attaques et ce premier front défensif fut irrémédiablement enfoncé par les Allemands. Les Belges se replièrent donc sur la rive gauche de la Meuse et la ligne K.W. à partir du 12 Mai. De nombreuses unités cependant, encerclées par les blindés allemands ou attaquées par les Stukas furent anéanties.

Le 14 mai, l'armée belge était solidement installée derrière la ligne K.W. avec ses défenses antichars et ses fortins bétonnés. Le 15 mai, la reddition des Pays-Bas, libéra la 18e armée allemande. Les Belges se défendirent avec acharnement en causant de lourdes pertes aux Allemands. Cependant les Allemands parvinrent à Louvain à se frayer un passage entre les Belges et le BEF (British Expeditionary Force). Cette brèche fut colmatée, mais les Français furent quant à eux repoussés jusqu'à l'Escaut

A l'arrière du front, c'était un désordre indescriptible. Les hordes de réfugiés encombraient les routes, ralentissant l'arrivée des renforts et du ravitaillement. De plus une paranoïa collective (parachutistes, 5e colonne, espions ...) s'installa causant de nombreuses bavures. Un général-major belge en uniforme échappa de justesse au peloton d'exécution parce-que d'autres militaires belges trouvaient sa carte d'identité trop petite. Le 16 mai la menace d'un encerclement se faisait de plus en plus nette pour les Alliés.

Du 16 au 20 mai, la poussée des Allemands devenait de plus en plus forte, surtout dans le sud-ouest et ceux-ci atteignirent Abbeville le soir du 20 mai. Le haut commandement français pour contrer les Allemands ordonna une offensive à partir de la poche vers le sud alors qu'eux-mêmes attaqueraient vers le nord. Cependant cette tentative échoua et la percée du front français à Sedan et sur la Meuse était de très mauvaise augure

Le 22 mai l'armée belge était dans un mauvais état et n'était plus capable de participer à la contre-attaque des Alliés vers le sud. Cependant pour soulager les forces des Alliés, le front belge fut encore étendu pour atteindre plus de 90 km de large. Le 23 mai c'est l'échec de la contre-attaque venant du sud. De leur côté les Britanniques perdaient Cambrai et abandonnait Arras. Les Belges se retiraient quant à eux sur la Lys. Lors de la bataille de la Lys, les 11 divisions belges encore en état de se battre firent face à 20 divisions allemandes déchaînées. La bataille dura du 24 au 27 mai et fut terrible. Les Allemands lâchèrent toute la puissance de la Luftwaffe sur les pauvres Belges qui résistaient avec vaillance.

Le 26 les Allemands lancèrent des troupes fraîches dans la bagarre. Les Belges demandèrent aux Britanniques une contre-attaque pour les soulager mais ces derniers préparaient déjà leur rembarquement de Dunkerque. Le système défensif belge prenait eau de toute part. Le 27 mai, les dernières réserves belges furent lancées dans la bagarre mais elles étaient très maigres. Les troupes manquant de munitions se battaient même à la baïonnette et l'artillerie était réduite au silence. A l'arrière le désordre était indescriptible. Le 27 mai à 15h30 le roi informait les Alliés de son intention de demander une armistice. A 22 heures les Allemands demandèrent aux Belges une capitulation sans condition. Le 28 mai tôt le matin les Belges capitulèrent, bien qu'à l'est du pays le fort de Pepinster résistait toujours. Les étend arts et les drapeaux échappèrent cependant aux Allemands.

Les chars belges dépourvus de radio, mal ravitaillés furent utilisés sans discernement et souvent stupidement perdus. Ils furent détruits les uns après les autres par un ennemi trop puissant. Les derniers chars belges combattirent sur la Lys. Percés de toute part, ils continuèrent à se battre jusqu'à la fin.

Romano

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire