samedi 26 décembre 2015

Les conséquences de nos actes

Les conséquences de nos actes
Quels que soient nos choix, quels que soient nos réactions et nos actes, il n’est d’autre possibilité que d’en accepter les conséquences.
Accepter pleinement, ce qui est, c’est cesser de rejeter la faute sur l’autre, c’est assumer totalement la responsabilité de nos actes car, même si nos actes sont souvent teintés de croyances ou souffrances anciennes, il n’en est pas moins que c’est nous-mêmes qui les avons posés suite à nos erreurs passées
Etre responsable, ce n’est pas forcément se sentir coupable, c’est simplement admettre qu’à un moment donné, il ne nous a pas été possible d’agir autrement que nous l’avons fait, car si cela avait été possible, forcément nous ne l’aurions peut-être pas exprimé de la même façon.
Accepter ce qui est, c’est avant tout une manière de chercher en soi la racine même de ce qui nous a poussé à avoir telle réaction plutôt qu’une autre, c’est donc prendre conscience de nos parties sombres auxquelles nous n’avions peut-être pas accès par le passé, et c’est aussi se donner l’occasion de s’en affranchir, en faisant la part entre ce qui est « réel » dans l’instant et ce qui est obsolète et appartient définitivement au passé.
Accepter ce qui est aussi une forme de compassion envers nous-mêmes et envers les autres, c’est admettre que si nous ne sommes pas toujours à la hauteur de l’image que nous avons de nous-mêmes, alors il est probable que les autres éprouvent également des difficultés dans leur présent, et que, comme nous, ils traînent également de vieux schémas dont ils n’ont pas forcément conscience et dont ils n’ont pas encore réussi à se libérer. C’est une manière de se reconnaître en l’autre et de l’accepter en s’acceptant soi-même.
Accepter ce qui est, c’est apprendre à se pardonner à soi-même et à pardonner aux autres, c’est prendre conscience que toute action a forcément une conséquence et qu’il deviendra possible, à l’avenir, de ne pas reproduire des expériences qui pourraient avoir des conséquences négatives sur les autres et sur nous-mêmes.
Enfin, accepter ce qui est, c’est rester au plus proche de son cœur, au plus proche de soi-même pour tenter d’en extraire ce qui est essentiel, ce qui est dénué d’égo et de pouvoir.
Culpabilité et regrets
Si la culpabilité n’avait qu’un seul et unique rôle, ce serait celui de nous amener à éprouver des regrets. On entend souvent que la culpabilité est inutile, qu’elle ne change pas le passé etc… C’est à moitié vrai, et donc à moitié faux ! S’il est vrai que la culpabilité et les regrets ne changent pas le passé, ils peuvent avoir malgré tout un effet bénéfique sur le présent et l’avenir ! Le regret est l’expression authentique de notre sincérité et de notre éthique ; celui ou celle qui agit de manière négative et qui occasionne du mal aux autres (et par conséquence à lui/elle-même) sans toutefois éprouver un quelconque regret est voué à reproduire sans cesse les mêmes erreurs, et donc à en subir des conséquences similaires, du fait de cette absence de conscience.
D’un point de vue personnel, ce qui fait la différence entre un acte négatif intentionnel ou non est l’absence ou la présence de regrets. Il n’est pas question ici d’exprimer des regrets à tout va comme une manière de s’affranchir de ses erreurs, ni de perpétuer les mêmes erreurs en exprimant des regrets à répétition, qui perdraient de leur valeur s’ils ne sont pas accompagnés d’une profonde prise de conscience. Éprouver des regrets a à la fois un impact positif sur l’autre en le débarrassant de la culpabilité éventuelle qu’il pourrait à son tour porter ; c’est à ce titre une forme de reconnaissance et de considération de l’autre.
Pour soi-même, éprouver des regrets nous met en contact avec notre humilité et nous fait prendre conscience que souvent, nous sommes passés à côté de l’essentiel – « ce que nous sommes au fond, des êtres remplis d’amour et de bonté » – au profit de notre égo, nos croyances, nos blessures etc…
Se libérer des regrets
Exprimer ses regrets ne signifie pas s’en nourrir, le regret étant lié à la souffrance, il devient alors impossible de se libérer de la souffrance si nous traînons encore des regrets. Le regret doit être perçu comme une prise de conscience, une acceptation de ce qui est, une compréhension des causes qui nous ont amenés à agir de telle ou telle façon et, à terme, nous amener à la libération. Vivre avec des regrets perpétuels n’aurait rien de libérateur, si ce n’est une ruse de l’égo pour nous maintenir dans la souffrance.



Le regret ne doit donc être qu’une étape temporaire qu’il nous faudra lâcher à un moment donné, ce qui nécessite une totale confiance en la vie. Si ce que nous pensions être n’a pas été, c’est que cela ne devait pas être !

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