dimanche 24 janvier 2016

Souvenirs de la réalité d’un monde perdu



Souvenirs de la réalité d’un monde perdu
Lorsque j’étais gamin, je pensais et résonnais comme un enfant. Je me souviens des belles journées que je passais en compagnie de la mère. C’était dans les années de 1940, à cette époque, ou la guerre faisait rage, chacun se débrouillait pour survivre. Bien qu’en ce temps-là je n’étais qu’un gosse, je suivais ma mère comme un poussin qui cherche un abri sous les plumes de sa nourrice. C’était l’époque des privations, celle où il vous fallait avoir des tickets de rationnement. Maman se débrouillait pour travailler au service des gens aisés, ceux à qui la guerre profitait. Dans ce temps-là, il y avait de grandes fermes éparpillées dans la région. Nous habitions en basse Bretagne, pas très loin de Laval dans le département de la Mayenne. Maman travaillait aussi à faire des ménages et laver le linge, dans l’eau très froide des ruisseaux. Ce qui, au fil des années, lui occasionnât d’attraper des douleurs, des rhumatismes ; elle avait les doigts qui enflaient. Je me souviens qu’un jeudi (Car à cette époque, il n’y avait pas d’école ce-jour-là), nous allâmes en quête de trouver de quoi manger, nous nous dirigeâmes donc vers la ferme des Potiers, chez madame Bouvier. Nous savions, pour y avoir déjà été, que nous pourrions lui acheter des œufs, du lait, et avec un peu de chance, une belle miche de pain blanc. Je dois vous dire qu’à ce moment-là, le pain qui nous était vendu dans la boulangerie de notre village était plutôt noir que blanc. Pour avoir du vrai café, il ni en avait pas, celui qu’on nous vendait était fabriqué avec des glands de chêne.
Tout était rationné. Ma mère, élevait des lapins et quelques poules, ce qui nous permettait d’avoir, de temps en temps, de la viande et des œufs frais. Quant à la salade, nous allions la ramasser dans les prés, c’était des pissenlits et de la mâche sauvage. Lorsque Maman allait travaillée chez les Censier, cette ferme se trouvait à environ 8 kilomètres de chez nous. Le long du sentier, en cours de route, je m’amusais, avec un caillou, à tuer des lézards et recherchait des grillons. Ces bestioles-là, j’en avais mis quelque unes dans une gage, à la maison, il suffit de leur donner des feuilles de salade et elles sont contentes. Le temps passât, dans ce temps-là, nous allions à l’école qu’à partir de six ans, entre notre maison et l’école, il y avait sept kilomètres. Les allemands étaient encore là, j’avais six ans. En bas du chemin qui mène sur la route de l’école, il y avait un grand bâtiment où étaient retenus prisonnier des soldats russe. Lorsque qu’avec ma mère nous sommes allez au jardin prélever quelques légumes, et que nous sommes passés devant eux. Ce jour-là, deux septembre 1940, ils nous ont faits signe de la main depuis leur fenêtre grillagée, ils voulaient me donner un petit chalet en bois qu’ils avaient construits eux-mêmes. Peu de temps après, les américains arrivèrent avec des camions GMC remplis d’hommes de troupe, ainsi que des tanks et autres matériels de guerre, pour chasser les intrus.
Ceci est un épisode de ma vie, afin de vous donner un aperçu de ce qu’était la vie d’un enfant dans cette triste période de guerre, où à cause de quelques cinglés, notre monde à faillit disparaître.


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