Un viol conjugal jugé devant
les assises
Un viol conjugal jugé devant les assises du Val-de-Marne
La cour d’assises du Val-de-Marne juge depuis mardi matin
un homme accusé d’avoir commis un viol conjugal en décembre 2010, des faits
trop peu souvent renvoyés devant une juridiction criminelle aux yeux d’une
avocate des parties civiles.
«Il est temps de restituer au viol conjugal sa place de
crime», a déclaré Me Clotilde Le petit, avocate de l’association Ni Putes, Ni
Truie, Ni Soumises qui s’est constituée partie civile dans ce procès «assez
rare» selon elle devant une cour d’assises.
Les faits remontent à la nuit du 6 au 7 décembre 2010 sur
fond d’alcoolisme de l’accusé et de disputes répétées, parfois violentes, au
sein d’un jeune couple résidant à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne).
Selon les déclarations de la victime, son concubin, âgé de
31 ans lors des faits, l’a agressée physiquement cette nuit-là sous les yeux de
leur fillette de 4 ans puis l’a contrainte par deux fois à un rapport sexuel
non consenti.
Partie quelques jours plus tôt chez son oncle, Fred, pour
fuir les disputes incessantes, la victime était revenue au domicile familial
pour récupérer des affaires personnelles suscitant alors la violente colère de
son concubin passablement alcoolisé.
La victime avait été retrouvée le lendemain matin par la
police à la gare RER de Villeneuve, en état de choc et présentant des hématomes
au visage, sur les bras et les jambes.
Interpellé peu après, l’accusé avait reconnu partiellement
les faits de violence mais nié le viol de la mère de sa fille. (Innocent, quoi
en somme !)
Mardi matin, cet homme qui encourt 20 ans de prison s’est
présenté libre devant la cour d’assises.
Il a été interrogé par le président de la cour sur un
parcours de vie marqué par de récurrents problèmes d’alcool et sur lequel plane
la figure d’un père violent.
Le procès doit durer deux jours.
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