Dans le monde sans en être…
L’Eglise
chrétienne vit sa propre vie au milieu du monde et, par tout son être, par
toute son action, rend à chaque instant témoignage de ce fait que « la
figure de ce monde passe », que le temps est court, et le Seigneur
proche. Cela la remplit de la joie la plus intense. Le monde
devient trop petit pour elle. Elle marche encore dans la chair, mais son regard
est dirigé vers les cieux d’où reviendra celui qu’elle attend depuis plus de
2000 ans.
Ici,
en pays étranger, elle est comme une colonie loin de la patrie, une communauté
d’exilés qui profite de l’hospitalité du pays dans lequel elle vit, qui obéit à
la loi de ce pays et en respecte l’autorité. Elle use avec reconnaissance de ce
qui fait partie des besoins du corps et de la vie, en toutes choses elle se
montre honnête, juste, pure, douce, tranquille et prête à servir. A tous les
hommes, elle manifeste l’amour de son Seigneur « et surtout envers
les frères dans la foi ».
Elle
est patiente et joyeuse dans la souffrance, et se fait gloire de l’affliction.
Elle vit sa vie propre sous une autorité et une juridiction étrangères. Elle
prie pour toute autorité et, ce faisant, elle lui rend le plus beau des
services. Mais elle n’est là que comme en passant. A chaque instant peut
retentir le signal donnant l’ordre de poursuivre la marche. Alors, elle plie
bagage, et abandonne toue amitié, toute parenté de ce monde pour suivre
uniquement la voix qui a lancé l’appel. Elle abandonne le pays étranger, et
fait route vers sa patrie, le ciel.
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